QUELLE EST L’EMPREINTE ENVIRONNEMENTALE DU TRAIL ?

QUELLE EST L’EMPREINTE ENVIRONNEMENTALE DU TRAIL ?

Nous avons interrogé 738 pratiquants de trail sur les aspects environnementaux de leur pratique 📋 !

L'enjeu était de poser enfin des chiffres sur ce sujet, de faire une photo de la situation actuelle et d'identifier quels sont les vrais leviers d'action pour réduire l'empreinte environnementale du trail 🍁

On voulait en même temps savoir si notre jeune marque à impact était vraiment impactante, si on travaillait sur les bons sujets 🎯...

 

Une enquête auprès de 738 traileurs

Pour cela, nous avons interrogé notre communauté et avons obtenu 738 réponses, une majorité d'hommes (64%) et des pratiquants réguliers (89% d'entre eux courent plus de 2000km à plat par an).

Les 3/4 d'entre eux/elles se sentant fortement concernés par leur empreinte environnementale, et 2% s'en fichent.

Dans notre enquête, nous avons essayé d'aborder 3 thématiques :

  1. Les transports sur les lieux d'entrainement
  2. les courses et les événements
  3. L'équipement

Ici, je vous présente les résultats du premier volet.

 

4 à 5 trajets par mois en haute saison

Comme on pouvait s'en douter, notre étude révèle que les traileurs prennent leur voiture un peu plus d'une fois par semaine pour se rendre sur leur spot de trail, et pour parcourir une distance moyenne de 30km aller-retour. 

Mais il existe une grosse disparité entre les pratiquants, certain d'entre eux prenant la voiture jusqu'à 6 fois par semaine pour parcourir 25km A/R...

 

22kg CO2eq tous les 100km

Pour ceux qui ne sont pas encore familier avec cette unité de mesure, le CO2eq permet de comparer sur une même échelle le pouvoir de réchauffement de différents gaz à effet de serre.

Si l'on parle beaucoup de CO2, il existe en réalité de nombreux autres gaz à effet de serre émis par l'activité humaine : méthane CH4, protoxyde d'azonte N2O, ozone O3, gaz fluorés…

Lorsqu'on parle communément des émissions de CO2eq, on sous entend en réalité qu'on a bien pris en compte les émissions de tous les gaz à effet de serre produit par cette activité.

Ainsi, pour une voiture, l'ADEME estime en moyenne à 22kg de CO2eq (usage et construction) les émissions tous les 100km parcourus. Dans la pratique cela va bien sûr dépendre du type de voiture que vous utilisez, de votre conduite, du parcours…

Mais bon, pour simplifier le raisonnement, c'est bien ce chiffre qui me sert de référence.

 

L'impact des trajets en voiture sur le bilan carbone du traileur

Ainsi, en moyenne, un traileur va émettre 288kg de CO2eq à l'année. Le record de notre base de donnée se porte à 1,8t de CO2eq avec 15 trajets par mois d'en moyenne 70km A/R.

Pour estimer cela, notez qu'on a bien pris soin de demander à nos répondants quel était l'écart de pratique entre la haute et la basse saison.

 

Objectif 2t de CO2eq

Ce chiffre est à mettre en perspective du fait que le capital carbone permettant d'atteindre les objectifs de la COP21 de limitation du réchauffement climatique à 1,5°C est de 2,1t de CO2eq par an, par habitant.

Pour nos traileurs les plus expérimentés, c'est donc en moyenne 25% de leur capital carbone qui est consommé dans ces déplacements.

 

Le covoiturage : un levier très efficace pour réduire le bilan carbone !

Seul 1 traileur sur 2 partage son trajet avec au moins une personne. Quand on sait que cela suffit à diviser par 2, 3 voire 4 ce bilan carbone (quand la voiture est pleine), c'est clairement quelque chose qu'on ne priviligie pas assez ! Dans notre étude, moins de 5% des traileurs remplissent régulièrement leur voiture pour aller sur un spot de trail.

 

30km aller-retour pour aller courir 3h… peut-on les faire à vélo ?

Il faut tout de même mentionner qu'un peu moins de 20% de nos répondants ne prennent jamais la voiture pour aller sur leur spot d'entrainement et privilégient un mode de transport alternatif, comme le vélo.

Et c'est vraiment sur ce sujet qu'on aimerait finalement ouvrir la réflexion. 15km à vélo ce n'est finalement pas grand-chose. Et faire 30-40min de vélo pour se rendre sur son spot d'entrainement ne semble pas être une idée complètement loufoque.

Et au-delà de l'impact très positif sur ton bilan carbone, c'est évidemment un très bon moyen de s'échauffer, d'augmenter le volume sans se blesser, de faire des économies et peut-être aussi d'inventer une nouvelle discipline d'aventure et d'exploration : le bike & trail !

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Pour aller plus loin : 

https://www.wisetrailrunning.com/blogs/le-blog/pourquoi-une-tenue-eco-responsable


4 commentaires


  • Héloïse

    Bonjour,
    C’est intéressant mais vous n’évoquez pas le fait que pour se rendre à son spot il y a du dénivelé à faire. En voiture, ça peut prendre 10 minutes et à vélo 1 h, voir + suivant le kilométrage et le nombre de mètres de dénivelé. D’autre part si je prends mon beau vélo de route j’aurais peur de me le faire voler. Si je prends un autre vélo plus lourd j’aurais peut-être moins peur de me le faire voler mais je vais mettre beaucoup plus de temps à monter. Dans certains cas, ça me paraît compliqué d’y aller à vélo.
    Je me suis inscrite à un club pour pouvoir faire du covoiturage, sinon je ne vois pas comment c’est possible. Je n’ai pas spécialement envie de faire du stop.


  • Anonymous

    Hello Anne,
    Clairement, il y a quelques points logistiques à résoudre. De mon côté, je pensais à recourir à du Backpacking pour embarquer mes chaussures de trail et rouler avec des clips de vélo ou mettre du matos de rechange après ma sortie et avoir de quoi me couvrir sur le vélo.
    Par contre concernant la partie “vol”, je ne sais pas si c’est vraiment un enjeu ? J’ai du mal à imaginer des randonneurs mal intentionnés avec une pince Monseigneur au début du sentier ^^… Mais peu être suis-je trop naïf !


  • Le Taz

    Superbe retour merci pour avoir fait cette démarche qui j’espère permettra à nous toutes et tous de repenser un peu notre pratrique. Je fais de plus en plus de porte à porte (domicile, travail, rendez-vous pro….)


  • Anne

    J’ai déjà pensé aller courir en vélo, cela représente un intérêt pour la planète et pour l’entraînement mais, ce n’est pas si simple. Je n’ai ni envie de parcourir la distance sur un vélo pourri ni me faire voler mon vélo en carbone. Je n’ai pas envie de rentrer trempée sur mon vélo, il faut donc porter une petite tenue de rechange, voire des chaussures si on fait du vélo de route + porter son eau dans son sac de trail sur son vélo etc
    Bref, c’est séduisant sur le papier mais en pratique…


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